L’EVAM favorise l’autonomie et l’indépendance des personnes migrantes. Cette vision constitue le socle de sa stratégie et oriente l’ensemble de ses actions.
Au cœur de notre mission, les bénéficiaires sont accompagnés dans l’élaboration de projets de vie qui tiennent compte de leurs aspirations, de leurs compétences et des contraintes de leur situation. Les professionnels de l’EVAM collaborent avec eux pour identifier des objectifs réalistes et structurés, en fournissant un soutien adapté tout au long de leur parcours. Cet accompagnement vise à renforcer leur capacité à s’intégrer durablement dans la société et à prendre des décisions éclairées.
La réussite de ce processus repose également sur des partenariats avec les acteurs et les organismes de la société civile. L’autonomie ne se construit pas en un jour : elle s’inscrit dans un parcours progressif, qui mobilise de nombreuses ressources et nécessite une approche collective et coordonnée.
Les cinq piliers de l’autonomie
L’EVAM a identifié cinq piliers qui mènent à l’autonomie :
L’autonomie sociale se définit comme la capacité à comprendre et à s’adapter à la société dans laquelle on vit, tout en agissant de manière appropriée. Ce processus commence par la maîtrise des gestes du quotidien : faire ses courses, entretenir son logement, gérer son budget, préparer ses repas ou se déplacer de manière autonome.
Dans une étape suivante, il s’agit d’acquérir les compétences nécessaires pour effectuer des démarches administratives et interagir efficacement avec les institutions.
Progressivement, l’autonomie sociale s’élargit pour inclure une participation active à la vie locale, par exemple à travers l’engagement dans des associations, le bénévolat, ou encore la construction d’un réseau personnel et social. Ce cheminement, qui se fait à long terme, est un pilier essentiel d’une intégration réussie.
L’autonomie économique repose sur l’exercice d’une activité lucrative, qui constitue une étape fondamentale vers l’indépendance. La formation joue un rôle central dans ce processus, en offrant les compétences nécessaires pour accéder au marché de l’emploi. Certifications, stages, préapprentissages, apprentissages ou études sont autant de jalons importants dans ce parcours.
Grâce à un revenu, les personnes migrantes peuvent non seulement subvenir à leurs besoins, mais aussi participer pleinement à la société d’accueil et exercer leur liberté de choix. L’intégration sur le marché de l’emploi s’avère ainsi primordiale pour construire une autonomie durable.
L’autonomie dans la communication repose sur la capacité à comprendre et à se faire comprendre dans son environnement. Maîtriser la langue française constitue une étape clé. Toutefois, cela implique également de s’approprier différents modes de communication et de se familiariser avec les codes sociaux propres à la société d’accueil.
Cette combinaison de compétences linguistiques et culturelles permet de faciliter les échanges, de renforcer la confiance dans les interactions et de favoriser une intégration harmonieuse au sein de la communauté.
L’autonomie en matière de logement signifie être en mesure de trouver une solution d’hébergement indépendante, sans recours à l’EVAM. Pour de nombreuses personnes migrantes, ce parcours débute par des étapes intermédiaires telles que l’hébergement dans une famille d’accueil ou un contrat de sous-location. Ces expériences constituent des jalons essentiels qui conduisent, à terme, à la signature de leur propre contrat de bail.
L’autonomie numérique consiste à utiliser les outils numériques de manière indépendante et efficace. Cela commence par des compétences de base comme naviguer sur internet, envoyer des e-mails ou utiliser des applications de messagerie. Ces acquis permettent ensuite d’accéder aux démarches administratives en ligne, de rechercher un emploi ou un logement et de trouver des informations utiles. Ces apprentissages progressifs sont essentiels pour évoluer dans une société de plus en plus connectée.