Emploi Intégration 22 janvier 2022

Toujours plus nombreux à travailler, l’emploi des permis F résiste au Covid

En 2021, l’intégration professionnelle des personnes détentrices d’un permis F et accompagnées par l’EVAM s’est poursuivie. Malgré la pandémie, toujours plus de personnes exercent une activité lucrative, toujours moins de personnes dépendent de l’assistance.

La prise d’emploi des titulaires d’un permis F résiste encore à la crise sanitaire. Au 31 décembre 2021, 1’110 personnes, accompagnées par l’EVAM et âgées entre 18 et 65 ans, exerçaient une activité lucrative. Cela représente 40% de cette population, contre 37% une année auparavant. La progression observée depuis plusieurs années se poursuit, malgré la pandémie. Un constat réellement réjouissant à plus d’un titre.

Se former aussi au monde suisse du travail

A leur arrivée en Suisse, ces personnes ne parlent souvent pas le français. Certaines n’ont pas de formation. Aucune n’est familière avec le monde suisse du travail. A ceci peuvent encore s’ajouter des problèmes en lien avec leur santé et la famille. Ces éléments forment des obstacles majeurs à l’emploi.

L’intégration des personnes qui ont demandé la protection de la Suisse est un long parcours. Ce processus requiert des efforts considérables de leur part ainsi qu’un accompagnement dans la durée par des professionnels. Des bénévoles viennent parfois aussi en soutien. Aujourd’hui, plus de 54% des personnes arrivées en 2015 et 2016 exercent une activité lucrative.

Renforcer la participation des femmes

Une différence significative est constatée entre les femmes et les hommes. Fin 2021, 49% des hommes avaient un emploi, un taux qui dégringole à 27% pour les femmes. Cet écart peut être le résultat de raisons multiples. L’EVAM cherchera à mettre en œuvre des stratégies pour favoriser l’insertion féminine au monde du travail.

L’accès progressif des personnes avec permis F au marché de l’emploi a un impact sur les finances publiques. Au 31 décembre 2020, 2’092 personnes étaient entièrement assistées par l’EVAM, au 31 décembre 2021, elles étaient 1’813. Dans le même laps de temps, le nombre de personnes financièrement autonomes est passé de 1’201 à 1’350. Un autre constat positif : les pouvoirs publics diminuent ainsi leurs contributions d’assistance.